FJK 102

Primaticcio Francesco (1504-1570)

Etude de personnage assis

ca. 1540-1545
185 x 157 mm

Technique
Sanguine rehaussée de blanc sur papier préparé rouge

Estampille d'une Collection non identifiée (Lugt 1708a), en bas, à droite
Probablement dans la Collection du Cardinal Antonio Santa Croce. Son inscription à l'encre brune "Rosso" en bas, à droite (non répertoriée dans le Lugt)
Estampille d'une Collection non identifiée (Lugt 504) au dos du support, en haut, à gauche et numérotation plus récente d'une main anonyme "279"

Provenance

Collection Cardinal Antonio Santa Croce (1598-1641)
Collection Pierre Crozat, Paris (1665-1740)
Sa vente, après décès, aux Grands Augustins, Paris (expert P. J. Mariette), 10 avril-13 mai 1741, partie des lots 44-53
Collection Lord Clive (?) (Lugt 504)
Collection Abel Laroche, Paris (?) (Lugt 1708a)
Vente, Christie's, New York, 30 janvier 1998, lot 205
Collection Jan Krugier, Monaco, JK 5549
Fondation Jan Krugier

Expositions

Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin - Preussischer Kulturbesitz, Berlin, Linie, Licht und Schatten. Meisterzeichnungen und Skulpturen der Sammlung Jan und Marie-Anne Krugier-Poniatowski, 29.05-01.08.1999, cat. 27, p. 68; reproduction couleur p. 69;

Peggy Guggenheim Collection, Solomon R. Guggenheim Foundation, Venise, The Timeless Eye. Master Drawings from the Jan and Marie-Anne Krugier-Poniatowski Collection, 03.09-12.12.1999, cat. 28, p. 70; reproduction couleur p. 71;

Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid, Miradas sin Tiempo. Dibujos, Pinturas y Esculturas de la Coleccion Jan y Marie-Anne Krugier-Poniatowski, 02.02-14.05.2000, cat. 29, p. 88; reproduction couleur p. 89;

Musée Jacquemart-André, Paris, La Passion du dessin. Collection Jan et Marie-Anne Krugier-Poniatowski, 08.04-30.06.2002, cat. 30, p. 84; reproduction couleur p. 85.

Notes

Notes (1)

En dehors des dessins à la plume, encre et lavis exécutés à la manière de Rosso Fiorentino, son prédécesseur et mentor au château de Fontainebleau, il existe nombre de dessins du Primatice à la sanguine et rehauts de blanc, la plupart étant conservés au Cabinet des dessins du musée du Louvre (cf. Béguin, 1982, pl. 15-22-7, 39 et Brugerolles/Guillet, 1995, n°19, 26).

La feuille Krugier-Poniatowski [Fondation Jan Krugier], par la douceur des contours, les ombres figurées par des hachures parallèles et serrées, les éclats de lumière, peut être ajoutée à cet ensemble. Dans des études conservées à l'Ecole des beaux-arts à Paris et à Dublin, le traitement des jambes des deux figures peut être comparé à celui de cette feuille. Quoique tous ces modèles paraissent avoir été dessinés d'après nature, certains détails novateurs de Michel-Ange sont présents.

Le modèle du Primatice rappelle une sculpture antique, dite le Mars Ludovisi, conservée au Museo Nazionale Romano delle Terme à Rome, mentionnée pour la première fois en 1622 et très certainement découverte lors de fouilles peu de temps auparavant (cat. exp. Rome, 1992-3, pp. 32-5,74-83). La ressemblance est suffisamment forte pour établir l'hypothèse de l'existence d'une copie de cet antique, maintenant perdue (néanmoins, celle-ci ne résiste pas au fait que pas un seul autre artiste ne s'en soit inspiré à l'époque).

Comme Emmanuelle Brugerolles et David Guillet l'ont noté en 1995, le Primatice utilise des modèles masculins pour ses figures féminines. Il n'est donc pas surprenant que cette étude ait servi pour un décor de Fontainebleau représentant les trois filles du roi Midas, devant un métier à tisser. La seule trace de cette composition est la gravure inversée par Antonio Fantuzzi, qui date de 1545, elle-même copiée comme en témoigne un dessin conservé à Stockholm. L'étude de la partie inférieure de Paris reproduit plus fidèlement le croisement des jambes que la feuille Krugier-Poniatowski [Fondation Jan Krugier] (il est à noter que les chevilles ne sont pas croisées comme celles du Mars Ludovisi). Une autre gravure indique que la même pièce a été utilisée pour Pénélope filant avec ses compagnes (cf. H. Zerner, cat. exp. Paris, 1972-3, n°357).

Ce dessin a probablement été fait peu avant que le Primatice ait terminé les 58 scènes de la Galerie d'Ulysse, son chef-d'œuvre exécuté par Nicolo dell'Abate. En 1532, à la requête du roi François Ier, le Primatice arrive en France et, après la mort de Rosso Fiorentino, il dirige le chantier de Fontainebleau, dont l'importance l'oblige à déléguer la réalisation à ses assistants.

Matthias Weniger, La Passion du Dessin, Musée Jacquemart-André, Paris 2002, p. 84

 

Notes (2)

Cette étude de draperie est comparable à deux autres dessins réalisés en vue de la décoration murale de la Galerie d'Ulysse au Château de Fontainebleau. Ces derniers sont aujourd'hui conservés à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris ainsi qu'à la National Gallery of Ireland, Dublin (Brugerolles E., The Renaissance in France, Drawings from the Ecole des Beaux-Arts, Paris, cat. expo. Metropolitan Museum of Art, New York, 1995, no 20, fig. 20a).

Christie’s, Old Master Drawings (part II), New York Janvier 1998 (extrait traduit de l’anglais)

Demande d'information/de prêt

La Fondation Jan Krugier se consacre au rayonnement de la collection de dessins en prêtant régulièrement des œuvres pour des expositions. Les demandes de prêt devront comporter une présentation complète du projet.