FJK 037

Dürer Albrecht (1471-1528)

Un griffon

ca. 1513
96 x 104 mm

Technique
Plume et encre brune sur papier

Provenance

Collection Janos Scholz, New York
Collection Hugelshofer, Zurich
Vente Sotheby's, New York, 16 janvier 1986, lot 23
Collection Jan Krugier, Monaco, JK 4093
Fondation Jan Krugier

Bibliographie

SCHOLZ Janos, Master Drawings from the Museum of Fine Arts in Budapest, Master Drawings, vol. V, 1967, p. 409, fig. 1;

STRAUSS Walter L., The Complete Drawings of Albrecht Dürer, vol. 3, New York, 1974, p. 1362, no 1513/17 ill.;

DÜCKERS Alexander, Linie, Licht und Schatten, Meisterzeichnungen und Skulpturen der Sammlung Jan und Marie-Anne Krugier-Poniatowski, G & H Verlag, Berlin, 1999, catalogue raisonné, p. 400 repr. n/b;

RYLANDS Philip, The Timeless Eye. Master Drawings from the Jan and Marie-Anne Krugier-Poniatowski Collection, G & H Verlag, Berlin, 1999, Catalogue raisonné, p. 400 repr. n/b.

Expositions

Musée Jacquemart-André, Paris, La Passion du Dessin. Collection Jan et Marie-Anne Krugier-Poniatowski, 19.03 - 30.06.2002, cat. 15, p. 52; reproduction couleur p. 53.

Notes

En 1513, alors qu'il est installé à Nuremberg, Dürer est très affecté par la mort de sa mère et par celle de son beau-père. Ces évènements tragiques ne l'empêchent pas cependant d'achever de nombreux travaux: suite de portraits peints d'empereurs destinés à la "Chambre du Trésor" de Nuremberg (Charlemagne et Sigismond), et dans le domaine de l'estampe, La Passion ainsi que la célèbre composition du Chevalier, de la Mort et du Diable, parmi d'autres.

Cette même année, il répond à la demande de Willibald Pirckheimer qui prépare une nouvelle édition du traité des Hieroglyphica, un manuscrit d'emblèmes symboliques datant du troisième siècle de notre ère, et considéré, depuis la redécouverte de l'une de ses transcriptions en Italie, vers 1419, comme l'un des textes fondateurs du nouvel humanisme auquel l'empereur voulait se référer et dont il devait être le destinataire.

Dürer est chargé de son illustration et s'engage à livrer les gravures qui doivent accompagner cette publication. Si l'ouvrage n'est finalement pas édité, on connaît toutefois l'ensemble des compositions qu'il avait imaginées par l'intermédiaire d'une copie intégrale, destinée à l'empereur Maximilien Ier, qui lui est remise en mains propres par Pirckheimer, à Linz, au mois d'avril 1514. Ce codex est aujourd'hui conservé à Vienne (Nationalbibliothek, cod. n°3255) et bien qu'il ait été considéré par Winkler en 1957 comme pouvant être attribué à Dürer lui-même, Strauss (1974) a maintenu l'idée selon laquelle les dessins ne seraient que des copies. Ils n'en constituent pas moins l'intermédiaire nécessaire pour identifier les dessins originaux que le maître de Nuremberg avaient exécutés.

Parmi ces derniers, le même auteur reconnaît cette figure de Griffon, autrefois dans la collection Scholz, aujourd'hui dans celle de Jan et Marie-Anne Krugier-Poniatowski [Fondation Jan Krugier] et la met en relation avec le dessin n°19 du codex de Vienne représentant Un lion rampant, dont il constituerait une étude de détail.

Nicolas Sainte Fare Garnot, La Passion du Dessin, Musée Jacquemart-André, Paris 2002, p. 52

Demande d'information/de prêt

La Fondation Jan Krugier se consacre au rayonnement de la collection de dessins en prêtant régulièrement des œuvres pour des expositions. Les demandes de prêt devront comporter une présentation complète du projet.